Pierre Graff
D

La véritable mission du Frère André

MONTRÉAL. 1889. Un homme, un bossu, franchit le seuil du collège Notre-Dame, des Pères de Sainte-Croix. Le frère portier est là, à quatre pattes, lavant le plancher : « Frère André, enlevez-moi ma …Plus
MONTRÉAL. 1889. Un homme, un bossu, franchit le seuil du collège Notre-Dame, des Pères de Sainte-Croix. Le frère portier est là, à quatre pattes, lavant le plancher : « Frère André, enlevez-moi ma bosse ! - Je ne fais pas de miracle !... une bosse, c'est pas difficile à partir, vous pouvez bien la faire partir vous-même. » Mais le frère touche la bosse, et l'homme est guéri (Étienne Catta, “ Le Frère André ”, p. 215). Voilà près de dix ans que des malades viennent ainsi de temps en temps frapper à la porte du collège pour demander au frère portier et obtenir de lui leur guérison.
7 janvier 1937. Les journaux d'Amérique du Nord informent leurs lecteurs de la mort du Frère André, survenue la veille à minuit cinquante à l'hôpital de Ville-Saint-Laurent. Durant douze jours, plus d'un million de personnes, à raison de cent dix par minute, viendront rendre un dernier hommage à la dépouille mortelle. Les confessionnaux sont assaillis, des miracles se produisent.
1889-1937, entre ces deux dates …Plus