08:05
La patrie trahie par la République (Jean Raspail) Le 17 juin 2004, dans une tribune intitulée "LA PATRIE TRAHIE PAR LA RÉPUBLIQUE", publiée au sein de la série du Figaro, "Qu'est-ce qu'être français …Plus
La patrie trahie par la République (Jean Raspail)

Le 17 juin 2004, dans une tribune intitulée "LA PATRIE TRAHIE PAR LA RÉPUBLIQUE", publiée au sein de la série du Figaro, "Qu'est-ce qu'être français aujourd'hui" ?, l'écrivain Jean Raspail (1925-2020) critiquait la politique d'immigration menée par les autorités républicaines. Il est alors avec le journal attaqué en justice par la LICRA pour pour provocation à la haine raciale avant d'être relaxé par une décision de la 17e chambre du Tribunal de Grande Instance de Paris en date du 28 octobre. J'ai tourné autour de ce thème comme un maître-chien mis en présence d'un colis piégé, difficile de l'aborder de front sans qu'il vous explose à la figure, il y a péril de mort civile. C'est pourtant l'interrogation capitale, j'ai hésité, d'autant plus qu'en 1973, en publiant "Le Camp des Saints", j'ai déjà à peu près tout dit là-dessus. Je n'ai pas grand-chose à ajouter, sinon que je crois que les carottes sont cuites, car je suis persuadé que notre destin de français est scellé, parce qu'ils sont chez eux chez moi. (François Mitterrand, 1916-1996) Au sein d'une Europe dont les racines sont autant musulmanes que chrétiennes. [Jacques Chirac 1932-2019] Parce que la situation est irréversible jusqu'au basculement définitif des années 2050 qui verra les Français de souche se compter seulement la moitié la plus âgée de la population du pays, le reste étant composé d'Africains, Maghrébins ou noirs et d'Asiatiques de toutes provenances, issus du réservoir inépuisable du tiers monde, avec forte dominante de l'islam, jihadistes et fondamentalistes compris, cette danse-là ne fait que commencer. La France n'est pas seule concernée, concernée, toute l'Europe marche à la mort, les avertissements ne manquent pas : rapports de l'ONU qui s'en réjouit, travaux incontournables de Jean-Claude Chesnais et Jacques Dupâquier notamment, mais ils sont systématiquement occultés et l'INED pousse à la désinformation. Le silence quasi sépulcral des médias, des gouvernements et des institutions communautaires sur le krach démographique de l'Europe des Quinze est l'un des phénomènes les plus sidérants de notre époque. Quand il y a une naissance dans ma famille ou chez des amis, je ne puis regarder ce bébé de chez nous sans songer à ce qui se prépare pour lui dans l'incurie des gouvernances et qu'il lui faudra affronter dans son âge d'or. Sans compter que les Français de souche, matraqués par le tam-tam lancinant des droits de l'homme, de l'accueil à l'autre, du partage cher à nos évêques, etc., encadrés par tout un arsenal répressif de lois dites antiracistes, conditionnés dès la petite enfance au métissage culturel et comportemental, aux impératifs de la France plurielle et à toutes les dérives de l'antique charité chrétienne, n'auront plus d'autre ressource que de baisser les frais et de se fondre sans moufterdans le nouveau moule citoyen du Français de 2050. Ne désespérons tout de même pas, assurément, il subsistera ce qu'on appelle en ethnologie des isolats, de puissantes minorités, peut-être une quinzaine de millions de Français et pas nécessairement tous de race blanche, qui parleront encore notre langue dans son intégrité à peu près sauvée et s'obstineront à rester imprégnés de notre culture et de notre histoire telles qu'elles nous ont été transmises de génération en génération. Cela ne leur sera pas facile. Face aux différentes communautés qu'on voit se former dès aujourd'hui sur les ruines de l'intégration, ou plutôt sur son aversion progressive, c'est nous qu'on intègre à l'autre à présent et plus le contraire, et qui en 2050 seront définitivement et sans doute institutionnellement installés, il s'agira en quelque sorte, je cherche un terme approprié, d'une communauté de la pérennité française. Celle-ci s'appuiera sur ses familles, sa natalité, son endogamie de survie, ses écoles, ses réseaux parallèles de solidarité, peut-être même ses zones géographiques, ses portions de territoire, ses quartiers, voire ses places de sûreté et pourquoi pas sa foi chrétienne et catholique avec un peu de chance, si ce ciment là tient encore, cela plaira pas. Le krash surviendra à un moment ou l'autre, quelque chose comme l'élimination des koulaks par des moyens légaux appropriés. Et ensuite, ensuite, la France ne sera plus peuplée, toutes origines confondues, que par des Bernard-l'hermite qui vivront dans des coquilles abandonnées par les représentants d'une espèce à jamais disparue, qui s'appelait l'espèce française et n'annonçait en rien par on ne sait quelle métamorphose génétique, celle qui dans la seconde moitié de ce siècle se sera affublé de ce nom. Ce processus est déjà amorcé. Il existe une seconde hypothèse que je ne saurais formuler autrement qu'en privé et qui nécessiterait auparavant que je consulte mon avocat : c'est que les derniers isolats résistent jusqu'à s'engager dans une sorte de Reconquista, sans doute différente de l'espagnole mais s'inspirant des mêmes motifs, il y aurait un roman périlleux à écrire là-dessus. Ce n'est pas moi qui m'en chargerai, j'ai déjà donné. Son auteur n'est probablement pas encore né, mais ce livre verra le jour à point nommé, j'en suis sûr. Ce que je ne parviens pas à comprendre et qui me plonge dans un abîme de perplexité navrée, c'est pourquoi et comment tant de Français avertis et tant d'hommes politiques français concourent sciemment, méthodiquement, je n'ose dire cyniquement, à l'immolation d'une certaine France, évitons le qualificatif d'éternelle, qui révulse les belles consciences, sur l'autel de l'humanisme utopique exacerbé. Je me pose la même question à propos de toutes ces associations omniprésentes de droits à ceci, de droits à cela et toutes ces ligues, ces sociétés de pensée, ces officines subventionnées, ces réseaux de manipulateurs infiltrés dans tous les rouages de l'État : éducation, magistrature, partis politiques, syndicats, etc. Ces pétitionnaires innombrables, ces médias correctement consensuels et tous ces intelligents qui jour après jour, et impunément inoculent leur substance anesthésiante dans l'organisme encore sain de la nation française. Même si je peux à la limite, les créditer d'une part de sincérité, il m'arrive d'avoir de la peine à admettre que ce sont mes compatriotes. Je sens poindre le mot renégats, mais il y a une autre explication : ils confondent la France avec la République. Les valeurs républicaines se déclinent à l'infini, on le sait jusqu'à la société, mais sans jamais de référence à la France. Or, la France est d'abord une patrie charnelle. En revanche, la République, qui n'est qu'une forme de gouvernement, est synonyme pour eux d'idéologie. Idéologie avec un grand "I", l'idéologie majeure, il me semble, en quelque sorte, qu'ils trahissent la première pour la seconde. Parmi le flot de références que j'accumule en épais dossier à l'appui de ce bilan, en voici une qui sous des dehors bon enfant, éclaire bien l'étendue des dégâts. Elle est extraite d'un discours de Laurent Fabius au congrès socialiste de Dijon, le 17 mai 2003 : "Quand la Marianne de nos mairies prendra le beau visage d'une jeune Française issue de l'immigration, ce jour-là, la France aura franchi un pas en faisant vivre pleinement les valeurs de la République". Fin de citation. Puisque nous en sommes aux citations, en voici deux pour conclure : "Aucun nombre de bombes atomiques ne pourra endiguer le raz-de-marée constitué par les millions d'êtres humains qui partiront un jour de la partie méridionale et pauvre du monde, pour faire irruption dans les espaces relativement ouverts du riche hémisphère septentrional en quête de survie." (Président Boumédiène, mars 1974.) Et celle-là, tirée du 20e champ de l'Apocalypse : "Le temps des milans s'achève, voilà que sortent les nations qui sont aux quatre coins de la terre et qui égalent en nombre le sable de la mer, elles partiront en expédition sur la surface de la terre, elles investiront le camp des saints et la ville bien-aimée".
Dieu et le Roi partage ceci
484
Marie-Pierre Jeanine THIERY partage ceci
174
poete romain camomille partage ceci
334
religions partage ceci
64
Vexilla Galliae partage ceci
463
Jean Salazar
Jean Raspail, un chevalier magnifique !